vendredi 5 mars 2010

La peine de mort au Etat Unis


La Peine de mort aux États-Unis est appliquée au niveau fédéral et dans trente-cinq États fédérés sur cinquante que comptent les États-Unis. Aujourd'hui les États-Unis font partie du cercle restreint des démocraties libérales qui appliquent la peine de mort.

jeudi 17 décembre 2009

Lutter contre la peine de mort Alexis Ghomari, José Hugard

Contre la peine de mort : tuer pour montrer qu’il ne faut pas tuer ?

La peine de mort est la négation même du droit humain le plus fondamental, celui de vivre, tel qu’énoncé dans la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, et est à considérer comme la forme ultime de traitement cruel, inhumain et dégradant. Les années passées dans les couloirs de la mort peuvent également être assimilées à une forme de torture, universellement interdite par la Convention contre la Torture de 1984. Aujourd’hui, la tendance générale dans le monde est à l’abolition de la peine de mort.

De nombreuses autres raisons incitent à agir contre la peine de mort :

Elle n’est pas dissuasive. Il n’a jamais été prouvé que la peine de mort est plus dissuasive que d’autres formes de châtiments ; bien au contraire des études ont montré que la peine de mort est susceptible d’entraîner une hausse des crimes violents car elle contribue à banaliser les comportements brutaux. La plupart des criminels pensent qu’ils ne seront pas arrêtés et punis, dès lors, la question de savoir s’ils risquent la peine de mort ou la prison à vie ne se pose même pas ; le meilleur moyen d’agir préventivement contre le crime, crimes violents inclus, n’est pas l’imposition de peines plus sévères mais la garantie que tout crime sera puni.
Elle s’appuie sur une justice faillible.

La justice humaine n’est pas infaillible et le risque d’exécuter des innocents demeure une réalité dans les pays qui appliquent ce châtiment. Ces drames sont souvent liés à des faiblesses du système judiciaire : enquêtes bâclées, défense inexistante pour l’accusé, etc. La peine de mort est discriminatoire ; elle est surtout appliquée aux minorités, aux pauvres, aux membres de groupes ethniques ou religieux. La peine de mort est parfois utilisée comme instrument de répression politique ; les autorités emploient la peine de mort pour réduire au silence leurs opposants politiques.
Elle ne protège pas en profondeur la société.

Il est évident que la peine capitale exclut le criminel de la société de façon définitive. Mais est-on en droit d’user d’un tel moyen si le même but peut être atteint par d’autres peines, telles les peines privatives de liberté ? Eliminer un coupable en le mettant à mort est la solution de facilité, qui évite de se poser le vrai problème, celui de la réforme du système pénitentiaire, voire celui du corps social dans son ensemble. En agissant ainsi, l’Etat ne donne-t-il pas l’exemple - légalement - de la violence suprême ?

Elle ne permet pas au coupable de s’amender.

La peine de mort est irréversible. Elle interrompt tout processus de guérison, de réinsertion sociale, et est de ce point de vue l’aveu d’un échec de la société à se montrer solidaire envers ceux de ses membres les plus marginaux. Donner la mort à un être humain, c’est le supprimer, ce n’est pas le punir.

Elle ne respecte pas le droit à la vie.

L’homme coupable ne doit pas tenir son droit de vivre d’autres hommes qui l’en jugent digne. Le droit à la vie est un absolu, et la peine de mort l’une des formes du mépris de la vie. Cette conception rejoint celle du chrétien et de tout croyant, pour qui la vie est un don de Dieu.

La Peine de Mort en Chine (Maxence Mendel)


Tout d'abord la question des droits de l'homme, comme dans toute dictature qui se respecte, les droits de l'homme sont quasi inexistants en Chine. La peine de mort est toujours appliquée via des jugements expéditifs et publics tout comme les exécutions. La balle est facturée environ 8 € à la famille du condamné. Selon Amnesty International qui vient de publier le dernier bilan des exécutions à travers le monde, Chine est en premier de la liste avec 470 exécutions "reconnues" par le Parti tout en précisant que l'on est certainement bien loin de la réalité.

C'est certainement l'un des moyens le plus sûr avec l'ignorance, la disette et un système sanitaire archaïque de contrôler et maintenir une population sous son joug et en totale autarcie.

Cependant ce pays qui a lutté sans succès durant de longues décennies pour essayer d'imposer son régime politique à d'autres pays, a finalement du s'ouvrir au Capitalisme pour sa survie économique, il a même su habilement et rapidement en faire un atout majeur pour positionner la Chine sur le devant de la scène économique mondiale, n'oublions pas que nous - pays développés et capitalistes - avons un système qui repose principalement sur le libre échange et la commercialisation des produits de consommation que nous achetons quotidiennement et qui sont majoritairement fabriqués... en Chine...

Il me semble d'ailleurs que le premier pays finançant la dette des USA est bien la Chine... Cocasse que de constater que la Chine finance son principal ennemi...

Problème de sources non citées.

lundi 7 décembre 2009

Les erreurs judiciaires en Chine.

17 juin 2005: En Chine, la victime d'un homme exécuté il y a 16 ans réapparaît dans sa ville natale

En 1987, le jeune Teng avoue - probablement sous la torture - un meurtre qu'il n'a jamais commis. Deux ans plus tard, il est fusillé pour l'assassinat de Mme Shi, une femme du quartier disparue qui réapparaît mystérieusement seize ans plus tard. La justice s'est trompée mais elle ne peut pas réparer son erreur. Polémique en Chine.

En avril 1987, la police chinoise découvre un cadavre démembré dans une ville de la Province de Hunan. Une enquête bâclée arrive à la conclusion qu'il s'agit de Shi Xiaorong et que Teng Xingshan est son assassin, un boucher prétendument amoureux d'elle.

Lors de son procès, la police affirme qu'il a confessé son crime. La sentence tombe : peine de mort, il sera exécuté dans deux ans.

En 1989, Teng Xingshan se présente donc devant le peloton d'exécution et meurt dans l'oubli et l'anonymat. L'histoire aurait dû en rester là.

Mais près de vingt ans plus tard, la famille du condamné entend des rumeurs. Mme Shi serait de retour, dans sa ville de la province de Guizhou. Elle aurait été vendue à un homme, raison pour laquelle elle aurait quitté la région durant toutes ces années. Lorsque la police lui apprend que Teng Xingshan a été exécuté, elle répond qu'ils ne se connaissent pas.

Suicide d'un condamné a mort (Rosseeuw Virgil)

Suicide d'un condamné à mort quelques heures avant son exécution : nouvelles polémiques autour du système judiciaire américain.

Michael Johnson, 29 ans, a mis fin à ses jours le 19 octobre 2006 dans le couloir de la mort du Texas, quelques heures seulement avant son exécution. Sur le mur de sa cellule, il a laissé cette phrase, inscrite avec son propre sang : « Je ne l'ai pas fait ».

23 octobre 2006 / 3 heures du matin, ou presque ce jeudi 19 octobre dans le couloir de la mort texan. Le condamné Michael Dewayne Johnson s'apprête à vivre ses dernières heures, son exécution par injection létale est prévue dans moins de 18 heures. Ici, le gardien effectue des rondes de surveillance chaque quart d'heure ; un délai néanmoins suffisant pour que le jeune homme de 29 ans se tranche les veines jugulaires ainsi qu'une artère du bras droit avec un outil de fortune composé d'une pièce métallique attachée à un bout de bois. Lorsque le gardien s'en aperçoit, Michael Johnson gît, déjà inanimé, dans une mare de sang. Sur le mur de sa cellule, ces quelques mots rouges vifs sont gribouillés avec son propre sang « Je ne l'ai pas fait » (I didn't do it). Transporté en urgence à l'hôpital, les médecins ne peuvent que constater son décès quelques instants après son admission.

Si ce n'est pas la première fois qu'un condamné à mort met fin à ses jours, jamais le suicide n'a été aussi proche de l'heure de son exécution. Michael Johnson a toujours clamé son innocence depuis son inculpation en 1995. Condamné à mort pour le meurtre d'un employé d'une station service près de Lorena au Texas, il n'a cessé d'affirmer que son complice – et non lui - avait tiré le coup fatal.


Le marchandage des peines

David Noel Vest, complice de Michael Johnson en cette triste nuit du 9 au 10 septembre 1995, s'en est tiré avec une très légère peine de huit ans de prison, à peine une tape sur les doigts. Le système judiciaire américain autorise ainsi d'importantes remises de peine en échange d'aveux obtenus par le procureur de l'état.

David Vest, qui a immédiatement avoué le meurtre au moment de son arrestation, s'est ensuite rétracté affirmant que Michael Johnson avait tiré. Vest fut alors condamné à huit ans de prison – il est aujourd'hui libre – Johnson à la condamnation à mort – il est aujourd'hui mort... Les associations abolitionnistes dénoncent ces inégalités flagrantes qui ne reposent que sur des aveux obtenus sous la pression.

Michael Dewayne Johnson n'était âgé que de 18 ans au moment des faits et n'avait jusque là aucun antécédent judiciaire. Il a mis fin à ses jours à l'âge de 29 ans, onze ans après le meurtre pour lequel il fut condamné à la sanction suprême. Il aurait été le 46e détenu exécuté sur le sol des Etats-Unis depuis le début de l'année... mais en a décidé autrement

vendredi 4 décembre 2009

la peine de mort et les religions

La peine de mort et la religion:

- L'Eglise Catholique:

Malgré la loi de l'Eglise " tu ne tueras point " ( Exode XX-13), L'Ancien et le Nouveau Testament prévoient aussi la peine de mort pour un certain nombre de crimes " Quiconque aura répandu le sang de l'homme, que son sang soit répandu " (Genèse IX-1-6).

Jusqu'au 4ème siècle, l'Eglise était entièrement contre la peine de mort. Mais après son intégration dans l'Etat romain, l'Eglise remplaça progressivement sa condamnation par la reconnaissance du droit de l'Etat de prononcer et d'appliquer la peine de mort.

Au 13ème siècle, St Thomas d'Aquin dit: "Si quelqu'un représente un danger pour la société à cause de son péché, il est acceptable et juste qu'il soit mis à mort pour le bien de la société."

En 1969, l'Etat du Vatican supprimait la peine de mort pour tous les crimes. Mais actuellement, l'Eglise continue à reconnaître aux autorités civiles le droit de la prononcer et de l'exécuter. ( En réalité, Il faut savoir que le Vatican est principalement contre la peine de mort mais ne l'exclut pas à 100%).

De nos jours, avant chaque condamnation, le pape appelle à la grâce pour les condamnés.

La peine de mort dans la nouvelle version du catéchisme( 11/1997 ):

La Conférence des évêques de France fait état d'une nouvelle approche de la question de la peine de mort dans la nouvelle version du Catéchisme de l'Église catholique.

Le Vatican vient de publier la version définitive du catéchisme latin (sur lequel doivent se baser les autres catéchismes nationaux) qui comporte des modifications par rapport à la première version publiée en 1992. L'un des points controversés était et reste la position de l'Église face à la légitimité de la peine de mort alors qu'elle a été abolie dans certains pays

Si, dans le numéro 2266, on a supprimé la référence à son utilisation "dans les cas d'extrême gravité", elle se trouve explicitement dans le numéro suivant : "l'enseignement traditionnel de l'Église n'exclut pas le recours à la peine de mort si cette dernière s'avère être la seule voie praticable dans la défense efficace de la vie (...) face à l'agresseur injuste."

ll faut savoir que l'Eglise catholique n'a jamais condamné la peine capitale. Au contraire, de nombreux théologiens ont insisté sur le fait que la peine de mort pouvait être une sanction nécessaire, notamment à l'égard des hérétiques afin de prévenir la diffusion de leurs idées dangereuses et de protéger le peuple de Dieu. Il est à noter que l'Eglise se refusait à appliquer elle-même le châtiment suprême.

L'argument théologique le plus fort contre la peine de mort est la notion de "Rédemption" qui est au centre du christianisme parce que ses fidèles croient que la crucifixion du Christ et sa résurrection ont apporté la Rédemption au monde.

"Si nous, en tant que Chrétiens, nous ne croyons pas qu'un être humain puisse changer et prendre un nouveau départ, nous nions alors le véritable pouvoir des Evangiles, le message de Jésus".

- Le Judaïsme:

La tradition juive a admis la peine de mort pour le meurtre, le sacrilège, l'idolâtrie, la débauche, la rébellion.

- Le Bouddhisme:

Tout d'abord, il faut savoir que le Bouddhisme contrairement aux autres religions n'a pas de lois mais tend plutôt à donner des conseils ou des codes. Le "sentier" à suivre selon Bouddha est clair: la vengeance, la haine, le désir de rétribution sont des concepts totalement étrangers au mode de pensée bouddhiste. En réalité, tout doit tendre vers la compassion.

Le droit à la vie est reconnu par le premier précepte que tout adepte du bouddhisme doit observer.

Il est donc inutile de préciser que le bouddhisme est totalement contre la peine de mort et que cette pratique est donc répugnante pour tout bouddhiste.

- L'Hindouisme:

Autrefois, la peine de mort punissait ceux qui refusaient ou contrevenaient au "dharma" et cela même s'ils n'avaient pas causé la mort d'un être humain.

Cependant, on trouve régulièrement des passages contre la peine de mort. La notion hindouiste de châtiment n'est pas basée sur la vengeance.

Pour les hindous, la peine de mort est excessive et inutile. Ils s'imposent plutôt une sorte de travail de réforme destiné à amener le coupable à se repentir et à ne pas récidiver par un processus mental ou psychologique.

" Mon credo de non-violence ne favorise pas le châtiment des voleurs ni même des assassins. Je ne peux en toute conscience être d'accord pour qu'un être humain soit envoyé au gibet. Dieu seul peut prendre la vie car il est le seul à l'avoir donnée." (Mahatma Ghandi)

- L'Islam:

Le Coran reconnaît la peine de mort et, dans les pays islamiques, elle a toujours été pratiquée.

Cependant, si la loi islamique prescrit la peine de mort comme l'une des nombreuses formes de punition possibles, il n'y a pas unanimité quant à savoir quand et pourquoi elle doit être appliquée.

Selon le Coran, il existe une alternative à la peine de mort: c'est le "prix du sang", c'est-à-dire une amende remise à la famille de la victime. Celle-ci a d'ailleurs le droit de réclamer la mort du coupable, mais le Coran insiste sur la valeur du pardon.

La peine de mort en chine (Louis Dherent )


La peine de mort en République populaire de Chine est pratiquée, faisant de ce pays le premier au monde en nombre d'exécution de condamnés à mort. Le pays ne peut toutefois être considéré comme le leader en la matière, car son grand nombre d'exécution est à mettre en parallèle avec sa population. Le leader en taux d'exécution par habitant serait plutôt Singapour ou l'Arabie Saoudite.

La peine de mort n'existe pas à Hong Kong et à Macao qui disposent de leur propre système judiciaire fondé sur le common law en tant région administrative spéciale. L'attribution des jeux olympiques à La chine a d'ailleurs soulevé de vraies protestations.