
De nombreuses autres raisons incitent à agir contre la peine de mort :
Blog créé par la seconde D1 du Lycée Pasteur: la peine de mort dans le monde, état des lieux.
17 juin 2005: En Chine, la victime d'un homme exécuté il y a 16 ans réapparaît dans sa ville natale
En 1987, le jeune Teng avoue - probablement sous la torture - un meurtre qu'il n'a jamais commis. Deux ans plus tard, il est fusillé pour l'assassinat de Mme Shi, une femme du quartier disparue qui réapparaît mystérieusement seize ans plus tard. La justice s'est trompée mais elle ne peut pas réparer son erreur. Polémique en Chine.
La peine de mort et la religion:
- L'Eglise Catholique:
Malgré la loi de l'Eglise " tu ne tueras point " ( Exode XX-13), L'Ancien et le Nouveau Testament prévoient aussi la peine de mort pour un certain nombre de crimes " Quiconque aura répandu le sang de l'homme, que son sang soit répandu " (Genèse IX-1-6).
Jusqu'au 4ème siècle, l'Eglise était entièrement contre la peine de mort. Mais après son intégration dans l'Etat romain, l'Eglise remplaça progressivement sa condamnation par la reconnaissance du droit de l'Etat de prononcer et d'appliquer la peine de mort.
Au 13ème siècle, St Thomas d'Aquin dit: "Si quelqu'un représente un danger pour la société à cause de son péché, il est acceptable et juste qu'il soit mis à mort pour le bien de la société."
En 1969, l'Etat du Vatican supprimait la peine de mort pour tous les crimes. Mais actuellement, l'Eglise continue à reconnaître aux autorités civiles le droit de la prononcer et de l'exécuter. ( En réalité, Il faut savoir que le Vatican est principalement contre la peine de mort mais ne l'exclut pas à 100%).
De nos jours, avant chaque condamnation, le pape appelle à la grâce pour les condamnés.
La peine de mort dans la nouvelle version du catéchisme( 11/1997 ):
La Conférence des évêques de France fait état d'une nouvelle approche de la question de la peine de mort dans la nouvelle version du Catéchisme de l'Église catholique.
Le Vatican vient de publier la version définitive du catéchisme latin (sur lequel doivent se baser les autres catéchismes nationaux) qui comporte des modifications par rapport à la première version publiée en 1992. L'un des points controversés était et reste la position de l'Église face à la légitimité de la peine de mort alors qu'elle a été abolie dans certains pays
Si, dans le numéro 2266, on a supprimé la référence à son utilisation "dans les cas d'extrême gravité", elle se trouve explicitement dans le numéro suivant : "l'enseignement traditionnel de l'Église n'exclut pas le recours à la peine de mort si cette dernière s'avère être la seule voie praticable dans la défense efficace de la vie (...) face à l'agresseur injuste."
ll faut savoir que l'Eglise catholique n'a jamais condamné la peine capitale. Au contraire, de nombreux théologiens ont insisté sur le fait que la peine de mort pouvait être une sanction nécessaire, notamment à l'égard des hérétiques afin de prévenir la diffusion de leurs idées dangereuses et de protéger le peuple de Dieu. Il est à noter que l'Eglise se refusait à appliquer elle-même le châtiment suprême.
L'argument théologique le plus fort contre la peine de mort est la notion de "Rédemption" qui est au centre du christianisme parce que ses fidèles croient que la crucifixion du Christ et sa résurrection ont apporté la Rédemption au monde.
"Si nous, en tant que Chrétiens, nous ne croyons pas qu'un être humain puisse changer et prendre un nouveau départ, nous nions alors le véritable pouvoir des Evangiles, le message de Jésus".
- Le Judaïsme:
La tradition juive a admis la peine de mort pour le meurtre, le sacrilège, l'idolâtrie, la débauche, la rébellion.
- Le Bouddhisme:
Tout d'abord, il faut savoir que le Bouddhisme contrairement aux autres religions n'a pas de lois mais tend plutôt à donner des conseils ou des codes. Le "sentier" à suivre selon Bouddha est clair: la vengeance, la haine, le désir de rétribution sont des concepts totalement étrangers au mode de pensée bouddhiste. En réalité, tout doit tendre vers la compassion.
Le droit à la vie est reconnu par le premier précepte que tout adepte du bouddhisme doit observer.
Il est donc inutile de préciser que le bouddhisme est totalement contre la peine de mort et que cette pratique est donc répugnante pour tout bouddhiste.
- L'Hindouisme:
Autrefois, la peine de mort punissait ceux qui refusaient ou contrevenaient au "dharma" et cela même s'ils n'avaient pas causé la mort d'un être humain.
Cependant, on trouve régulièrement des passages contre la peine de mort. La notion hindouiste de châtiment n'est pas basée sur la vengeance.
Pour les hindous, la peine de mort est excessive et inutile. Ils s'imposent plutôt une sorte de travail de réforme destiné à amener le coupable à se repentir et à ne pas récidiver par un processus mental ou psychologique.
" Mon credo de non-violence ne favorise pas le châtiment des voleurs ni même des assassins. Je ne peux en toute conscience être d'accord pour qu'un être humain soit envoyé au gibet. Dieu seul peut prendre la vie car il est le seul à l'avoir donnée." (Mahatma Ghandi)
- L'Islam:
Le Coran reconnaît la peine de mort et, dans les pays islamiques, elle a toujours été pratiquée.
Cependant, si la loi islamique prescrit la peine de mort comme l'une des nombreuses formes de punition possibles, il n'y a pas unanimité quant à savoir quand et pourquoi elle doit être appliquée.
Selon le Coran, il existe une alternative à la peine de mort: c'est le "prix du sang", c'est-à-dire une amende remise à la famille de la victime. Celle-ci a d'ailleurs le droit de réclamer la mort du coupable, mais le Coran insiste sur la valeur du pardon.
La peine de mort en République populaire de Chine est pratiquée, faisant de ce pays le premier au monde en nombre d'exécution de condamnés à mort. Le pays ne peut toutefois être considéré comme le leader en la matière, car son grand nombre d'exécution est à mettre en parallèle avec sa population. Le leader en taux d'exécution par habitant serait plutôt Singapour ou l'Arabie Saoudite.
La peine de mort n'existe pas à Hong Kong et à Macao qui disposent de leur propre système judiciaire fondé sur le common law en tant région administrative spéciale. L'attribution des jeux olympiques à La chine a d'ailleurs soulevé de vraies protestations.
La peine de mort est l'une des premières sanctions pénales. Appliquée, au moins depuis l'Antiquité (et peut-être même avant), elle est présente dans les textes juridiques les plus anciens comme dans le code d'Hammourabi. Elle représente la « clef de voûte des systèmes répressifs jusqu'au XVIIIe siècle »[4] et reste une loi commune jusqu'au début XIXe siècle[5] où le mouvement abolitionniste commence à prendre de l'ampleur.
Des traces de textes juridiques sur la peine de mort ont été retrouvées dans de nombreuses civilisations au cours de l'histoire. Les Mésopotamiens, les Grecs anciens, les Romains et les hommes du Moyen Âge appliquaient la peine de mort. Sanction universellement reconnue et appliquée[6], il faudra attendre le XIXe siècle pour assister à une remise en cause, puis à l'abolition de cette sanction dans la majorité des pays du monde. Cependant au XXIe siècle, la peine de mort n’a pas disparu et connaît encore de nombreux soutiens.
voici un petite carte indiquant les pays qui appliquent la peine de mort
jeudi 1er mars 2007, par Raymond Ouimet
De 1867 à 1971, année de l’abolition officielle de la peine de mort au Canada, 710 personnes ont été exécutées dont 13 femmes. Le présent article raconte le déroulement d’une exécution au Québec en 1902.
Stanislas Lacroix s’apprête à vivre la dernière nuit de son agonie dans sa cellule de la prison de l’ancienne ville de Hull (aujourd’hui Gatineau), lui qui a été condamné à la peine capitale pour l’assassinat de sa femme et d’un vieillard, le 24 août 1900 à Montebello (70 kilomètres à l’est de Gatineau). Il reçoit beaucoup de visiteurs, dont son fils qu’il étreint et embrasse. L’enfant veille avec son père qu’il ne veut pas quitter et s’endort sur ses genoux en milieu de soirée. On le porte alors chez le gouverneur de la prison où il partagera pendant toute la nuit la chambre de l’un des fils du fonctionnaire judiciaire.
Lacroix passe le reste la nuit entouré de trois de ses frères, d’une de ses sœurs et d’une belle-sœur qui versent forces larmes, de même que de deux religieuses, deux amis et l’épouse du directeur de la prison. À côté de la cellule, une pièce renferme plusieurs journalistes qui épient chacun des gestes du condamné. Le groupe de parents récitent le chapelet, en compagnie de sœur Duhamel qui a enseigné au prisonnier dans son enfance, autour de Lacroix qui est prosterné devant un autel qui a été monté juste devant sa cellule. Deux étages plus haut, le bourreau Radclive, mal en point, dort dans une cellule et dégage une forte odeur de teinture d’iode. Quelques heures plus tôt, dans un hôtel de Hull où il se soûlait la gueule, il a reçu une raclée après avoir apparemment déclaré : « Je viens pendre un [Canadien] Français, j’espère que ça ne sera pas le dernier ! »
Peu avant l’aube, Lacroix fait sa toilette. Il n’a pas fermé l’œil de la nuit. Il s’habille de vêtements noirs puis marche dans le corridor attenant à sa cellule. Il est faible : au cours des 28 derniers jours, il n’a pris que cinq repas complets ! Un barbier vient faire sa toilette. Le père Provost, qui porte une chasuble blanche garnie de dorures, vient célébrer la messe - pour ne pas dire des funérailles par anticipation - qui est servie par le fils du directeur de la prison et, chose à peine croyable, par le propre fils de Lacroix ! Une vingtaine de personnes, pour la plupart des membres de la famille, assistent à la cérémonie liturgique. Sur l’autel, quelques fleurs et des cierges. Stanislas Lacroix communie et, après la messe, bénit son fils à qui il demande de bien travailler à l’école et de ne jamais boire ou goûter à l’alcool. Il s’adresse ensuite aux autres membres de sa famille et les prie de faire le serment de ne plus boire de boissons alcooliques, ce qu’ils promettent. Ensuite il demande à son frère, David, de s’occuper de son fils et si possible d’en faire un prêtre ! La famille en pleurs, après s’être obligée à faire inhumer leur frère à Montebello, s’éloigne alors du condamné déjà engagé dans l’éternité. Lacroix est prêt, prêt à mourir, à accéder au Ciel que ses confesseurs lui ont promis.
- Beaucoup maintiennent la peine capitale pour des crimes politiques (atteinte à la sûreté intérieure ou extérieure de l'état) ou militaires.
- C'est le meilleur moyen de dissuasion.
- Se venger, par colère:
Par exemple des parents qui veulent que l'assassin de leur enfant paye pour son crime.
Généralement, quand la mort touche un enfant les gens sont pour la peine de mort.
- La peine de mort a un rôle éliminatoire:
elle permet de s'assurer que les criminels ne pourront pas s'évader ou, tout simplement, bénéficier d'une remise de peine et recommencer. Seule la peine de mort peut empêcher la récidive.
Jadis, la peine de mort était:
1°/ Vindicative: offense à la divinité, à l'empereur = vengeance.
2°/ Expiatoire: crime pardonné par le châtiment reçu.
3°/ Exemplaire: intimidation des criminels.
CONTRE:
- La peine de mort est immorale
- La peine de mort est illogique:
Parce que toute exécution d'un être humain viole par deux fois la Déclaration universelle des droits de l'homme:
- Article 3: " Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ".
- Article 5: " Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ".
- La peine de mort n'est pas juste:
Elle est arbitraire: nombreux sont les éléments non directement liés à la culpabilité ou à l'innocence de l'inculpé qui peuvent influer son sort:
Elle est discriminatoire et raciste: car elle est appliquée d'une manière injuste: frappant davantage les noirs que les blancs, les pauvres que les riches et enfin les hommes que les femmes.
Globalement, elle est prononcée de manière disproportionnée à l'égard des pauvres, des marginaux, des malades mentaux, des membres des minorités ethniques, des personnes sans défense.
(Exemples: En 1990, l'Etat du Texas a exécuté Johnny Ray Anderson dont le Q.I. était inférieur à 70. Il n'était même pas capable d'énumérer les mois de l'année.
Depuis 1976, un seul Blanc a été exécuté pour avoir tué un Noir. Mais au Texas, un noir court six fois plus de risques d'être condamné à mort que l'inverse.)
- La peine de mort est inutile:
La nécessité des peines dépend de leur efficacité. Si une peine n'atteignait pas le but qu'on se propose en l'infligeant, à coup sûr elle ne serait pas nécessaire.
N'y aurait-il que la mort pour châtier l'assassin ?
Le grand argument des partisans de la peine de mort est qu'elle exerce un effet dissuasif. Or, de nombreuses études indiquent que ceux qui commettent des crimes graves le font très rarement après en avoir calculé les conséquences.
Le crime est une maladie sociale qui peut être victorieusement combattue.
Le criminel agit souvent sous le coup de la passion, sous l'influence de l'alcool ou de la drogue. Parfois, les meurtriers sont instables ou mentalement handicapés. Dans aucun de ces cas, la crainte de la peine de mort ne pourrait avoir un effet dissuasif. Généralement, le criminel n'a pas présentes à l'esprit les conséquences de son geste pour lui-même.
La peine de mort empêche-t-elle le crime ?
Aucune étude n'a jamais pu démontrer que la peine de mort provoquait une diminution du nombre de crimes, ni que son abolition entraînait une recrudescence de la criminalité. Ainsi, aux Etats-Unis, on n'a jamais constaté de différences significatives dans le pourcentage des meurtres entre les Etats qui ont aboli la peine de mort et ceux qui l'ont maintenue ou rétablie. Dans les pays qui ont aboli la peine de mort, il n'y a pas plus d'assassins qu'avant.
Une étude faite par un criminologue connu entre 1967 et 1985 a constaté que les meurtres ont régulièrement augmenté, bien que les homicides volontaires aient été passibles de la peine capitale et que nul ne l'ignorât.
Les partisans de la peine de mort disent souvent que la mort d'un condamné l'empêche de récidiver.
Une étude prouve qu'aux Etats-Unis (en Pennsylvanie), sur 607 prisonniers mis en liberté conditionnelle il n'y eut qu'un seul cas de récidive.
Une autre étude montre qu'en Grande-Bretagne sur 239 prisonniers mis en liberté seul deux d'entre eux avaient récidivé. Les autres se sont "réinsérés dans la société".
Est-elle exemplaire, cette mort ?
Celle qu'on inflige à 2 ou 3 heures du matin dans une courette sale de prison entre officiels, clandestinement et dont la presse elle-même n'ose pas parler ?Une peine de mort dont on a honte, ne peut plus être qu'une inutile barbarie.Selon Albert Camus, si la peine de mort doit être un symbole d’exemplarité alors, il ne faut pas accepter qu’elle se fasse en cachette. On doit lui donner plus d’attention, la faire au grand jour, multiplier les photographies et même téléviser l’événement. En plus, il faudrait présenter tous les rapports médicaux décrivant l’état du corps après l’exécution. Bref, l’idée d’exemplarité est bonne mais la réalité est tout autre : la peine n’a aucune valeur exemplaire.
La peine de mort est cruelle:
Si la douleur donne des excuses, elle ne donne pas raison. La cruauté du châtiment infligé au condamné n'efface pas la souffrance de la victime et de sa famille.
Toutes les méthodes d'exécutions sont cruelles, voire barbares: lapidation, décapitation, pendaison, électrocution et même l'injection létale.
Si le détenu connaît la date, il évite la peur de se réveiller pour affronter brusquement la mort. Mais en tout cas, l'angoisse est telle qu'elle peut aboutir à un état psychosomatique (c'est-à-dire l'expression physique d'un problème mental).
Certains prisonniers dépriment à un point tel qu'ils se désistent de leur appel et acceptent l'exécution comme une forme de suicide.
Les condamnés à mort sont fréquemment mis à l'écart des autres prisonniers et placés dans des endroits réservés, connus sous le nom de "couloirs de la mort".En apportant une réponse violente à un problème de violence, la peine de mort n'engendre-t-elle pas un climat qui fait de la violence une règle ? La cruauté du châtiment infligé au condamné effacera-t-elle la souffrance de la victime et de sa famille ? N'y a-t-il pas d'autres alternatives pour rendre justice à ceux qui ont été meurtris ?
La peine de mort est irréversible:
De plus, l'erreur judiciaire est toujours possible et il faut donc exclure un châtiment sur lequel il est ensuite impossible de revenir. La preuve, c'est qu'il est possible que des expertises se contredisent.
Notre système juridique ne peut être infaillible parce qu'il est régi par des êtres humains qui sont faillibles. Et lorsqu'elle reconnaît son erreur, il est parfois trop tard.
Aussi longtemps que la peine de mort est maintenue, le risque de mettre à mort un innocent est toujours présent. Trois cent cinquante personnes, condamnées à mort aux USA entre 1900 et 1985, étaient innocentes. Parmi elles, certaines ont pu échapper à leur sort quelques minutes avant d'être exécutées, mais vingt-trois ont été tuées. Un rapport du Congrès américain rédigé en octobre 1993 par le sous-comité pour les Droits Constitutionnels et Civiques a relevé les noms de quarante-huit prisonniers innocentés et libérés du couloir de la mort depuis 1972. La conclusion de ce rapport énonce : "Si l'on se fonde sur l'expérience du passé, on peut estimer qu'un nombre important de condamnés à mort sont effectivement innocents des crimes qu'on leur impute. Il est probable que beaucoup d'entre eux seront exécutés".
La peine de mort engendre la violence:
Il existe aux Etats-Unis une criminalité terrible due à la vente libre d'armes. Il faudrait essayer de faire comprendre au public américain qu'au lieu de dépenser tant d'argent à des exécutions, il faudrait en consacrer davantage à des programmes de prévention ou de réinsertion.
La peine de mort est un meurtre légal avec préméditation. C'est un acte de violence qui engendre d'autres violences. est le seul moyen de défense efficace dont dispose la société face à certains criminels. Elle permet de proportionner la peine à la gravité du crime. Pour beaucoup de gens, la peine de mort les rassure. Ainsi, ils se sentent plus en sécurité.